On entend souvent qu’en art tout est une question d’opinion personnelle : comme le dit en effet le proverbe, « chacun ses goûts ».
Mais si quelqu’un nous disait que l’Iliade, le plafond de la chapelle Sixtine ou Kind of Blue n’ont aucune valeur, on considérerait qu’il se trompe. Car si le jugement artistique semble subjectif, nous pensons malgré tout qu’il existe des chefs d’œuvre universels et intemporels.
Ainsi peut-on se poser la question suivante : la valeur d’une œuvre d’art est-elle affaire de point de vue personnel ou de critères objectifs ?
Question qui se complique encore quand on évoque les différents types de valeur que l’on peut attribuer à une œuvre d’art : non seulement artistique, mais aussi historique, économique, etc.
- Peut-on se tromper quand on juge une œuvre d’art ?
- La valeur des œuvres d’art provient-elle des œuvres elles-mêmes ? De la réputation des artistes ? Du jugement du public ?
- Nos jugements artistiques sont-ils réellement personnels ou sont-ils les fruits de notre société, de notre époque, etc. ?
- Quel est le rapport entre la valeur artistique d’une œuvre d’art et les autres types de valeur qu’elle peut avoir : historique, symbolique, commerciale, etc. ?
RECOMMANDATIONS DE LECTURE
Jean-Pierre Cometti : Art, représentation, expression, 2002.
Bernard Lahire : Ceci n’est pas un tableau. Essai sur l’art, la domination, la magie et le sacré, 2020.